Aujourd’hui on remballe les guitares, on jette les batteries, les basses et les glockenspiels dans les oubliettes du temps et on fait de la Synthwave...
Ne passons pas par quatre chemins : on en a ch** sur ce tournage, peut-être plus encore que pour notre réinterprétation de Dream On à la sauce Synthwave - qui fut pourtant un labeur des plus labyrinthiques.
Nous avons d'abord fait un premier tournage début août. Il faisait une chaleur vénusienne, le studio sentait le fauve bêta et notre envie de "torcher" la besogne le plus vite possible nous a concrètement mené à faire n'importe quoi. Le son était dégueulasse, l'image indigne d'un podcast Dailymotion de la fin des années 2000 et nos blagues tombaient toutes à l'eau comme le petit Gregory. Tout était tellement naze que je n'ai pas hésité une seconde à supprimer les rushs de ce massacre, en prenant bien soin de vider immédiatement la corbeille.
Ellipse temporelle de plusieurs semaines, nous revoilà dans le studio pour filmer de nouveau une vidéo que nous devrions décidément appeler "Dream On, mais c'est l'Arlésienne n°3". Cette fois, nous sommes peut-être de trop bonne humeur. Alexis, imitateur particulièrement doué, singe le Docteur Emmett Brown pendant que nous installons le setup. De là me vient l'idée de pousser plus loin un concept amené avec une certaine timidité dans nos deux précédentes vidéos de ce format : la présence d'un personnage unique (John "Bonhomme" pour Led Zep', Lucien In The Sky pour les Beatles) sensé servir ce comic relief. La Synthwave étant par essence un genre rétrofuturiste... Disons que Retour Vers le Futur, c'est dans le nom. Problème : si on veut pousser plus loin le concept, il nous faut un costume.
Nous abandonnâmes donc le tournage pour nous lancer dans une quête secondaire de la plus haute importance, sensée nous faire level up et récupérer le stuff requis pour terrasser cette vidéo / boss final : faire le tour de Lille en vélo pour trouver une blouse blanche et une perruque d'Einstein. La tâche accomplie, nous revoilà en studio... Pour de nouveau échouer lamentablement.
Disons-les choses clairement et sans la moindre parcelle de modestie : nous n'avons jamais été aussi bons devant une caméra. Tout était presque parfait - et je vous prie de croire que ce n'est pas un adjectif que j'emploie facilement pour qualifier un travail dans lequel je suis impliqué. Tout... Sauf l'image et le son. On avait une lumière de merde, un nouveau matos qu'on a pas pris la peine de crash-tester (sans doute trop excités à l'idée de tourner). Bref, rien n'était décemment exploitable.
Après de moults et interminables péripéties audio-temporelles, voici donc enfin le fruit des innombrables séances de BDSM qui ont animé nos dernières semaines. Et là où on va, on a pas besoin de route...
Pour écouter la version intégrale du morceau, c'est par ici :
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